Les glandes cutanées
La peau des oiseaux est pauvre en structures glandulaires. Il n’y a pas de glandes sudoripares
(la régulation thermique est assurée par la ventilation au niveau des sacs aériens). Les glandes
sébacées sont présentes exclusivement dans les conduits auditifs externes. La glande
uropygienne est la seule glande cutanée des oiseaux. Néanmoins, il est à noter que les cellules
épidermiques synthétisent des globules lipidiques qui sont libérées à la surface de la peau.
a) La glande uropygienne
Cette glande bilobée est située sous la peau et au-dessus du muscle élévateur de la queue,
dorsalement aux vertèbres caudales. Un cercle de plumes spécialisées (semi-plumes ou
duvet) forme un entonnoir qui recueille les sécrétions.
Cette glande est absente chez certaines espèces des Psittacidés (amazones (Amazona spp.)), ara
hyacinthe (Anodorhynchus hyacinthinus)), et bien développée chez d’autres (perruche ondulée
(Melopsicattus ondulatus), Ara chloroptère (Ara chloroptera)).
La sécrétion de la glande uropygienne est un produit huileux composé d’esters cireux dont les
propriétés varient en fonction des espèces, d’acides gras, d’alcools cireux, de squalènes, de
triglycérides et de glucides, que l’oiseau, par son activité de lissage des plumes, répand sur son
plumage. La production de cette substance est stimulée par les contacts du bec lors de la toilette
de l’oiseau.
Cette sécrétion possède des rôles multiples : lustrage du plumage, imperméabilisation, toilette,
inhibition de la croissance des micro-organismes, synthèse de la vitamine D3, maintien de
l’intégrité de la corne du bec et des écailles.
b) L’activité sécrétrice des cellules épidermiques
Des gouttelettes lipidiques sont synthétisées par les cellules épidermiques, puis elles migrent en
même temps que ces cellules jusqu’à la couche cornée pour ensuite se rompre à la mort des cellules,
et libérer ainsi leur contenu dans les espaces intercellulaires.
La quantité de lipides synthétisés augmente avec la finesse de la peau ; elle est plus abondante
aux commissures du bec et aux espaces interdigités.
Rôle de ces sécrétions : imperméabilité du plumage, protection contre la dessiccation et l’usure,
propriétés anti-fongiques et anti-bactériennes (23, 106, 130).
Source : extrait de la thèse présentée par Maria TCHERNETSKAIA DESCHAMPS de LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE CRÉTEIL
"Dermatologie des Psittacidés"