Le sexage des calopsittes Le dimorphisme sexuelAprès la mue juvénile (6 à 9 mois), il est possible de sexer la plupart des calopsittes grâce au dimorphisme sexuel.
Attention, la mutation panachée ne présente aucun dimorphisme sexuel, elle est insexable visuellement.Les juvéniles naissent avec un plumage identique à celui de la femelle : pas de masque, stries sur le dos et la queue, spots sur les ailes. Après la mue, les mâles acquièrent leur plumage d'adulte : le masque (jaune ou blanc) apparait progressivement, les plumes des ailes et de la queue sont remplacées par des plumes unies. C'est particulièrement visibles avec les oiseaux de type sauvage, cinnamon, face blanche.
Les jeunes mâles opaline perdent leurs perles dès la première mue (c'est également le cas chez les oiseaux panachés opaline, mais les perles peuvent mettre plusieurs mues avant de disparaitre totalement). Une fois adultes, il est très difficile de différencier un mâle opaline d'un mâle de type sauvage.
Il existe bel et bien un dimorphisme sexuel chez les lutinos et albinos, même s'il n'est pas évident à repérer. Comme avec les autres mutations, les oiseaux lutinos naissent avec des stries et des spots, qu'ils perdent après la mue juvénile. Mais il y a un deuxième critère, plus facile : les mâles ino adultes prennent un léger voile brun sur les ailes, ce qui rend le miroir alaire clairement visible.
Le sexage au nid via la génétiqueIl y a quatre mutations récessives liées au sexe chez les calopsittes : ino, opaline, joues jaunes et cinnamon. Leur mode de transmission permet, dans certains cas, le sexage des jeunes dès la pousse des plumes, voire dès la naissance (en orange les oiseaux sexables au nid) :
Cas 1 : mâle mutant x femelle normale --> 100%
mâles porteurs, 100%
femelles mutantesCas 2 : mâle mutant x femelle mutante --> 100% mutants dans les deux sexes
Cas 3 : mâle porteur x femelle normale --> 50% mâles normaux, 50% mâles porteurs, 50 femelles normales, 50%
femelles mutantesCas 4 : mâle porteur x femelle mutante --> 50% mâles porteurs, 50% mâles mutants, 50% femelles normales, 50% femelles mutantes
Cas 5 : mâle normal x femelle mutante --> 100% mâles porteurs, 100% femelles normales
Dans le premier cas, notre couple permet de sexer 100% des jeunes au nid et dans le troisième cas, il permet de sexer la moitié des femelles. Un exemple concret : si on fait reproduire un mâle ino avec une femelle de type sauvage, on aura des jeunes mâles de type sauvage porteurs d'ino (duvet jaune et yeux noirs à la naissance) et des jeunes femelles ino (duvet jaune et yeux rouges). Même pas besoin d'attendre la pousse des plumes, on connait avec certitude le sexe de nos oisillons.
Cette méthode est aussi valable avec les combinaisons de mutations, elle est très utile pour sexer les oiseaux panachés sans avoir recourt au sexage ADN.Remarque : les femelles ne peuvent pas être porteuses d'une mutation récessive liée au sexe.
Le sexage comportementalLe comportement des jeunes peut être un indice utile, bien qu'il ne soit pas fiable à 100%. Un jeune mâle, dès 3-4 mois, commence à siffler, à imiter des sons, puis un peu plus tard à parader (ailes en coeur, mouvements vifs du bec contre les perchoirs et grillage) etc.
Attention : un oiseau qui siffle a de fortes chances d'être un mâle. Le contraire est moins vrai
Le sexage ADNSi aucune des méthodes ci-dessus ne vous donne satisfaction (un oiseau panaché dont on ne connait pas les mutations des parents, par exemple), la seule méthode fiable restante est le sexage ADN, auprès d'un laboratoire.
Note : Si on vous parle de différences morphologiques telles que l'écartement des os pelviens, l'intensité du rouge de la joue, la taille de l'oiseau, de sa tête ou de sa huppe, méfiance ! Ce n'est pas fiable du tout, cela dépend des souches.