Comment envisagez-vous l'élevage?

Je partage ta vision de l'élevage.
En ce qui me concerne, si j'en avais les moyens financiers et aussi en terme d'espace, j'aimerais d'autre
part, élever des espèces menacées dans un programme de sauvegarde.
Mettre toutes les chances de son côté pour une bonne reproduction, c'est d'abord savoir établir un fort lien de confiance avec les futurs reproducteurs pour qu'ils puissent etres sereins lors des interventions nécessaires.
Ensuite céder des jeunes epp familiarisés à l'humain, même sans parler de man, pour qu'ils puissent vivre une captivité non stressante, d'autant plus s'ils sont élevés en intérieur et partagent le quotidien des humains.
D'ailleurs à propos de man, ce terme est trop souvent employé au sujet de jeunes qui auront été pris au nid mais pour lesquels il n'y aura pas eu de travail de sociabilation effectué au moment de la sortie du nid et au delà du sevrage, ce travail demandant autant d'investissement que pour un eam. Un vrai man bien fait ne devrait pas se vendre au prix d'un epp. Si la sociabilsation n'est pas faite jusqu'au bout, autant laisser le petit au nid et l'apprivoiser une fois sevré.

Paprika; j'espère que votre façon d'envisager l'élevage sera très contagieuse. Félicitation.

Tina, entièrement d'accord. Faire partie d'un programme de sauvegarde doit effectivement être passionnant.

Sanirop1, merci, j'ai envie de croire que c'est possible   

Ceci dit, je suis tout à fait disposée à entendre des avis divergents sur ce post, le débat est toujours intéressant. Et je serais également curieuse de savoir quels sont les motivations de ceux qui ont coché "autre" dans le sondage.

Belle description Paprika !
Je ne fais pas encore d'élevage, mes pious ont 1 an 1/2 pour la femelle et 8 mois pour le mâle, ils en sont encore à la phase de "tolérance" (ce sont des EAM) mais si un jour l'envie les en prend, je suivrai tes principes !

Pour moi rien à contester; juste une petite difficulté; comme j'ai une volière commune je remplace les œufs des mauvais parents mais je les laisse couver normalement et je me demande si cela n'est pas épuisant ou démoralisant pour eux et je laisse les couples se former mais il arrive qu'ils soient frère et sœur j'ai eu le cas et je laisse faire aussi en remplaçant les œufs; comme ils sont restés fidèles: cette année je pense leur mettre 2 œufs d'un autre couple.
Je garde les bébés bien au delà du sevrage car il est vrai que l'apprentissage et le lien parental vont bien plus loin, mais après c'est plus difficile de s'en séparer.
Je ne manipule pas les petits aux nids mais je les regarde et leur parle chaque jour et change la litière si nécessaire sans effrayer les parents; dès leur envol je passe beaucoup de temps avec eux, les petits sont vite familiarisés et viennent sur moi pour leur récompense( millet cracotte morceaux de pomme) et leur parents epp suivent la tendance, ils ne viennent pas se poser sur moi mais acceptent les récompenses, les bisous, ils mangent dans mon plateau et je peux également les frôler de la main ; je pense qu'ils ont une grande confiance en moi; mais juste en moi , ils ne tolèrent personne dans la volière même pas mes petits enfants et ça je ne sais pas pourquoi?
Quand je mets un annonce pour en vendre; je mets aussi des conditions et les besoins de l'oiseau et c'est ça le problème , je n'en ai vendu qu'un seul, les animaleries qui en règle générale ne connaissent rien ne posent aucune condition et c'est mieux pour les acquéreurs ; et bien que je reçois des nouvelles du petit; elles ne sont pas bonnes; l'oiseau ne se socialise pas et rien de ce que j'ai demandé n'a été fait; il est enfermé dans une cage trop petite 22 heures par jours et se fait attraper dans le noir chaque jour pour être remis en cage, il est seul malgré la promesse de lui acheter un compagnon; c'est peut être de la malchance mais je crois que depuis je fais fuir les acquéreurs potentiels tant je mets des conditions; et quand je pense à ce bébé qui était si joyeux si sociable; j'ai de la peine.
J'aimerais que tout se passe comme vous le décrivez: c'est mon plus grand rêve et que chaque acquéreur soit obligé de s'inscrire sur un site comme ppp, pour lire comprendre et écouter les conseils et en demander;
Comme vous le savez sans doute ma première callopsitte eam a été maltraitée et malgré tout ce que je fais pour lui et le temps que je lui consacre je n'ai pas encore sa confiance à 100% car c'est un oiseau trop intelligent et la moindre erreur je dois la payer cache et recommencer: mais je ne regrette rien car ma passion pour les callopsittes je lui dois et c'est un merveilleux cadeau.
J'espère que beaucoup de personnes suivront vos conseils Paprika ; tous les oiseaux doivent et méritent d'être heureux.

Je partage globalement ta vision de l'élevage paprika, mais je suis plus nuancée sur certain points, je m'explique.

Avant cette année, je n'avais jamais vraiment choisi mes calopsittes, la plupart de mes pensionnaires étant arrivés chez moi par hasard, je suis souvent tombée sur des oiseaux de petit gabarit, mauvaise oxydation, pas forcément une jolie huppe... La majorité de mes oiseaux sont des rescapés ou que l'on m'a confié parce qu'on ne pouvait plus s'en occuper, etc. De ce fait je n'avais véritablement qu'un seul oiseau de bon gabarit/belle huppe/joli dessin opaline, accouplé à une femelle loin du standard. Il m'a donné une jeune femelle de gabarit moyen (elle n'est pas petite dans la mesure où, sans être grosse, pèse 90 grammes) mais avec un dessin assez joli. Pour elle spécialement, je suis allé chercher un mâle qui à la fois avait un bon gabarit et un joli dessin, et c'est comme ça que j'espère palier au moins bon gabarit de la femelle.

J'ai coché :
- Pour travailler une mutation en particulier
- Pour le bien être de mes oiseaux
- Autre

Mon objectif pour 2014 : mener à bien une reproduction pour le bien-être de mes oiseaux, familiariser les jeunes EPP et pour cette année spécialement, sortir de l'opaline fb et opaline fb cin avec un joli dessin qui me plaise et soit de qualité. Chez les pyrrhuras, sortir un jeune mâle turquoise // cin op que je garderai. Autrement, pas d'autre objectif, et il n'y aura de repro que s'ils en manifestent l'envie, autrement je ne poserai pas les nids.

Je me permets de reprendre ton schéma de présentation. ^^

I. La sélection des reproducteurs et leur bien-être

A. La sélection des couples

a. Les calopsittes

Chez moi pas de problème de surpopulation puisque ma colonie a malheureusement fortement diminué suite à un orage cet été. Actuellement je n'ai plus que deux couples et un jeune qui rejoindra bientôt sa nouvelle famille.
- Pas de repro pour mon premier couple qui a enchaîné deux couvées assez proches l'année dernière, je leur laisse une année de repos car la femelle est jeune et a maigri.
- Une repro pour mon second couple. La femelle aura alors 16 mois, le mâle 10 mois.

b. Les conures (pyrrhura molinae)

Ils sont mon véritable coup de cœur et mes couples sont des oiseaux de qualité, "sélectionnés" : bon gabarit, belles couleurs et bon "comportement". Mon premier couple a prouvé qu'ils étaient de bons parents (nichée de 4 jeunes menée à bien jusqu'au sevrage puis l'émancipation), pour mon second couple ce sera leur première repro.

B. Le bien-être des couples reproducteurs

Mes oiseaux sont logés dans des espaces suffisamment grands pour contenir plusieurs congénères car, comme je ne suis jamais à l'abris d'une "adoption surprise", je prévois toujours plus grands. La repro est menée, sauf exception (maladie au nid, comme cela m'est déjà arrivé), dans l'espace de vie habituel. Avant de me lancer dans une repro, je veille à ce que mes oiseaux disposent :
- D'une bonne complicité (partenaire non-agressif que ne sollicite pas trop son partenaire, complicité visible (partage des gamelles, papouilles, câlins, toilette mutuelle, accouplements, becquée...))
- D'un environnement riche, spacieux, sécuritaire et sain, à l'abris du dérangement
- D'une alimentation spécialement et préalablement enrichie, saine et équilibrée, non carencée
- D'une bonne constitution comportementale et psychologique (pas de troubles du comportement, d'agitation, d'agressivité, de picage, d'anxiété...) et d'une tolérance à la présence de l'éleveur
- D'une bonne condition physique : pas de repro pendant la mue, ou en période de convalescence

II. Concernant les oisillons

Là encore, je n'envisage de repro que si mes jeunes peuvent :
- Être élevés par les parents (Je n'ai pas de couple de "secours" mais je prends le temps de connaître mes oiseaux pour éviter les mauvaises surprises)
- Demeurer au minimum 2 mois après le sevrage en compagnie de leurs parents dans un espace de vie suffisamment grand pour une nichée pouvant aller jusqu'à 7 jeunes
- Être familiarisés sans que cela ne génère de stress tant chez les jeunes que chez leurs parents, apprentissage par imitation, douceur, confiance et patience
- MAN si et uniquement si ça ne pose aucun problème pour le couple
- Être pris en charge par un vétérinaire si cela s'avère nécessaire (accident, blessure, maladie, malformation etc)

III. La cession

Tout pareil que paprika, rien à ajouter ! ^^
Ah si, peut-être que j'ai du mal à me séparer de mes jeunes et que j'agrandis régulièrement mes volières quand c'est possible afin de pouvoir garder quelques jeunes si je ne me sens pas de les céder.

IV. La raison pour laquelle j'ai coché "Autre"

Mon plaisir personnel. Je dois avouer que, quand ça se passe bien (et que tout est fait pour, donc), voir les parents mener une repro jusqu'à son terme est un plaisir que je ne me lasse pas de vivre et revivre, car les jeunes ne sont jamais les même et il y a toujours des surprises. Du premier accouplement au premier œuf pondu, du premier mirage à l'éclosion des œufs, du moment "verdict" quand les jeunes sont sexable au nid ou les mutations visibles à la naissance, à la première pousse des plumes quand ce n'est pas le cas, à l'affirmation des différents caractères, les plus timides, les plus courageux, les explorateurs et les ronfleurs, du premier vol à la sortie du nid (et le stress qui l'accompagne!!) à la familiarisation et la diversification alimentaire, en passant par les jeux entre fratrie... Tout cela constitue une palette très large d'émotions et de souvenirs impérissable, que j'aime vivre.

Cela dit, comme précisé plus haut, je fais passer les bien-être de mes oiseaux avant le mien et en aucun cas je ne forcerai une repro pour mon plaisir si les conditions citées en I, II et III ne sont pas respectées.

Je tiens à préciser que ma vision des choses, de l'élevage et de la détention d'oiseaux, s'est principalement façonnée et précisée cette année, notamment grâce à tes conseils paprika, (et à ceux de fandeparrot dont j'ai lu beaucoup de textes, de Marine...), à PPP, et aux divers expériences auxquelles j'ai été confrontée et qui m'ont fait prendre conscience de beaucoup de choses. 2014 sera pour moi la première année où, si repro il y a, sera menée totalement en accord avec mes convictions et ma vision des choses, selon tous les critères que j'ai mentionné plus haut. J'y ai consacré une grande partie de l'année 2013, afin d'être au point pour cette année. Je remercie toutes les personnes qui m'ont inspirée, aidée et conseillée. ^^

Voilà pour moi, en espérant pouvoir vous faire partager une repro cette année.

Je vais passer pour un gourou   
J'avoue aussi avoir été beaucoup influencée par Marine et Fandeparrot, sans toutefois aller aussi loin qu'elles dans tous les domaines.

Danxie, il n'y a rien qui me gêne dans ce que tu as écrit, au contraire. J'ai moi-même fait ma première repro en 2012 avec un couple assez moyen (Hélios et Héra, mauvaises joues, huppe peu fournie chez Héra etc). Je ne regrette pas, c'est la difficile cession du frère d'Hermès qui m'a convaincue de faire autrement.

EDIT : dans mon petit pavé j'ai négligé l'aspect "plaisir" de l'élevage mais je suis d'accord, ça compte aussi. J'adore compter les oeufs, attendre avec impatience les éclosions, l'ouverture des yeux, les premières plumes pour connaître la mutation des petits, les voir grandir, sortir du nid, prendre leur premier envol. Et le meilleur avec les EPP, c'est la première fois qu'ils posent une patte sur mon doigt avec confiance  

Sanirop1, je réponds à quelques unes de tes remarques

Sanirop1 a écrit:

je remplace les œufs des mauvais parents mais je les laisse couver normalement et je me demande si cela n'est pas épuisant ou démoralisant pour eux

Cette solution, sans être parfaite, est pour moi ce qu'il y a de préférable afin que les oiseaux puissent vivre un cycle de reproduction presque complet (choix du nid, parades, accouplements, ponte, couvaison) et ainsi faire redescendre le pic hormonal des beaux jours. Même s'il y a une déception, elle me semble préférable à la nervosité et à la frustration qu'on constate quand il n'y a pas de nid du tout.

Je ne vois pas non plus de souci aux couples consanguins s'ils forment des paires soudées et dans la mesure où tu fais le nécessaire pour éviter les naissances avec ces "couples".

Citation :

ils ne tolèrent personne dans la volière même pas mes petits enfants et ça je ne sais pas pourquoi?

L'humain reste un danger potentiel, ils savent faire la différence entre leur soigneur habituel et les autres. Si tes petits enfants ont une gestuelle plus brusque, parlent plus fort, portent des couleurs plus vives, cela suffit à les effrayer.

sanirop1 a écrit:

Quand je mets un annonce pour en vendre; je mets aussi des conditions et les besoins de l'oiseau et c'est ça le problème , je n'en ai vendu qu'un seul [...] et bien que je reçois des nouvelles du petit; elles ne sont pas bonnes

J'ai eu le même problème que toi. Quand j'ai cédé le frère d'Hermès il était piqué par les parents, j'étais pressée qu'il parte, je l'ai cédé 20€. J'ai reçu des mails par dizaines... Des gens pas sérieux du tout, je me suis fait insulter parce que je posais des questions ou parce que je refusais la vente. J'ai fini par trouver des gens que j'estimais mieux informés et qui avaient déjà une femelle. Mais j'ai peu de nouvelles et elles ne sont pas terribles non plus : il serait toujours aussi sauvage après 1 an et demi chez eux... alors qu'il était si joueur et curieux quand je l'ai vendu.   

C'est à cause de cette déception que je suis devenue plus catégorique sur ma sélection. J'espère qu'en ayant des jeunes EPP au standard et de mutations un peu plus rares (face-pâle cette année, edged l'année prochaine j'espère), j'attirerai aussi des éleveurs parmi les acheteurs potentiels. Je préfère que les oiseaux vivent au sein d'un groupe en volière, quitte à redevenir sauvages, plutôt qu'ils passent leur vie en cage.

Un grand merci les filles pour vos témoignages détaillés   
Et j'ai hâte de lire votre aventure de repro 2014.

Pas chez moi, mais peut être ai-je des oiseaux qui sortent de l'ordinaire: que ce soit chez les ondulées ou les calopsittes, les miens changent de partenaire relativement souvent.


Si tu veux vraiment te rapprocher du standard, tu devras à un moment donné faire les couples toi même pour que les 2 acteurs soient le plus complémentaires possible, à moins d'avoir extrêmement de chance

Pour le reste , je suis à peu près la même logique sauf :
- la sociabilisation des jeunes car la MAN ne m'intéresse pas et je n'ai pas le temps pour, donc je les laisse avec les parents jusqu'à la saison de reproduction suivante en volière communautaire
- la cession, je ne préfère pas savoir où ils vont sachant qu'on ne peut se fier à personne (je sais , je suis pessimiste, mais je ne pense pas être très loin de la réalité).

Tu es sûrement un peu pessimiste, et moi trop rêveuse

Je sais bien qu'on ne peut pas sortir de super jeunes en y allant au petit bonheur la chance. Tu as raison de le rappeler. Sur mes quatre couples je pense en avoir un - peut-être deux? - qui peuvent sortir des choses intéressantes, et ensuite, il faudra faire en sorte de trouver les bons partenaires aux jeunes que je garderai pour continuer de m'améliorer. Du travail (mais beaucoup de plaisir) en perspective!

Jusqu'ici je n'ai pas vu d'infidélités chez moi, mais je me doute que ça peut arriver. Ca viendrait contrarier mes petits plans. ^^

J'espère que tu nous montreras tes jeunes 2014 Martial, c'est toujours un vrai plaisir pour les yeux

Pour ma part je ne pratique pas l'élevage justement parce qu'on ne peut pas faire confiance à beaucoup de personnes quant à la cession des oiseaux une fois sevrés, et que dans les faits très peu de foyers sont aptes à accueillir des oiseaux et respecter leurs besoins tout en faisant en sorte qu'ils s'épanouissent au maximum. Et comme il en va de notre responsabilité quant à l'avenir de ces oiseaux cédés, je préfère ne pas saturer un marché déjà rempli d'oiseaux maltraités (par méconnaissance ou négligence) ou en asso, et privilégier les adoptions pour offrir une seconde chance aux oiseaux n'ayant plus de foyer.

Deux fois par an je pose les nids et laisse les couples se reproduire, les femelles pondre, j'ébouillante les œufs (avant la formation du fœtus), elles couvent durant 15 jours et je retire le tout. Cela répond à leurs besoins et permet lors de la couvaison, la diminution des hormones sexuelles, ce qui laisse place à la prolactine, qui inhibe les comportements reproducteurs. Ils reprennent ensuite leurs activités et jeux sans rechercher à se reproduire.

Cette couvaison est un simulacre qui cependant répond aux paramètres biologiques et aux comportements instinctifs hormonaux de nos oiseaux.

Pour l'infidélité ici c'est pareil; j'ai des couples unis et des volages.

Marine a écrit:

je préfère ne pas saturer un marché déjà rempli d'oiseaux maltraités (par méconnaissance ou négligence) ou en asso, et privilégier les adoptions pour offrir une seconde chance aux oiseaux n'ayant plus de foyer.

C'est un argument avec lequel je suis parfaitement d'accord pour les chiens et les chats (ma chatte sort de la SPA et elle est stérilisée). En revanche, pour les oiseaux, j'émets 2 réserves :
- les refuges permettant l'adoption d'oiseaux sont-ils si nombreux? Les oiseaux sortant de refuges sont-ils suffisamment équilibrés pour être confiés à des particuliers non experts?
- si l'adoption consiste à récupérer des oiseaux de seconde main sur Leboncoin et Cie, n'est-ce pas encourager, d'une certaine manière, les achats non réfléchis (puisqu'il y a certainement quelqu'un qui récupèrera mon oiseau quand je n'en voudrai plus, cela me décharge d'une responsabilité sur le long terme) ?

Ce sont des questions ouvertes et non un désaccord avec toi Marine.

Je rêve peut-être, mais je crois vraiment en une troisième voie entre l'élevage à visée purement concours et la production d'oiseaux de compagnie EAM. Cependant, si toutes les personnes qui se préoccupent d'éthique s'opposent farouchement à l'élevage au lieu de chercher des solutions pour pousser les gens à mieux le pratiquer, j'ai peur qu'il n'y ait pas beaucoup d'évolution.

Je lis depuis quelques jours cette discussion et c'est une question qui me préoccupe. Je suis un peu "tombée" dans l'élevage de touis céleste l'an passé et je suis parfois déçue par les motivations qui poussent les acheteurs, qui les regardent souvent comme des objets, qui doivent être beaux, qui n'ont besoin que d'un peu de graines pour perruches, ne doivent pas salir et pouvoir se stocker dans un garage, éventuellement. J'ai pourtant été très regardante sur l'accueil des oiseaux, je les ai vendu par couple, car je pense que c'est une chance de plus pour eux de s'adapter. Certaines personnes s'étonnent de la mort d'une femelle qui pond dans une volière extérieure en hiver, d'autres trouvent qu'un os de seiche coutent cher..ou encore ne comprennent pas que ce sont des oiseaux qui ne peuvent pas être mis dans une volière collective avec d'autres espèces Il me reste 4 filles, mais si je remets des nids, je vais peut-être me retrouver avec des oiseaux pour qui je ne pourrais pas trouver de foyer attentif?
Je sais que je suis passée par un stade d'apprentissage, que j'ai fait des erreurs, mais je ne supporte pas que les petits que j'ai eu ne soient pas heureux. Les autres éleveurs se moquent un peu de moi.. pourtant les touis célestes sont tellement merveilleux, lorsqu'ils sont heureux!

Mais quand tu parles de les céder en couples, j'espère que tu t'arranges pour qu'ils ne soient pas consanguins?

Oui, rassure toi Callo. j'ai eu 2 couples qui ont fait des petits, en 2013,d'origine tout à fait différente. J'ai pu faire des couples avec 5 mâles d'une famille et 5 femelles de l'autre famille. Et puis, j'ai acheté 3 mâles d'autres éleveurs et échanger une femelle contre un mâle, j'ai pu faire 4 autres couples.
Un éleveur m'a donné une femelle plus âgée dont il ne savait que faire, elle était dehors au froid et avait perdu son mâle, je l'ai récupérée et elle coule des jours heureux, avec un des mâles que j'ai acheté. Au point de vue commercial, je suis nulle, mais question famille, les touis sont chez eux et il y a beaucoup de conversation entre eux. Chacun a son coin. J'ai actuellement 5 volières et 3 cages occupées. Ca les rassure beaucoup quand ils arrivent et entendent les autres échanger et chanter.
Les 4 filles sont ensemble, je les surveille et je leur donne des jeux pour les distraire...

Eh bien super alors!