locknes Plumeau d'Or
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| Sujet: Le caractère grégaire des perruches et perroquets Lun 15 Juin 2009 - 8:03 | |
| Voici un extrait très intéressant du site de Johanne Vaillancourt : CAJV A lire et à relire pour se convaincre de la nécessité absolue de ne pas maintenir un oiseau seul ! La grégarité du perroquet
Le perroquet est un animal grégaire: se dit de la tendance des animaux à vivre en groupe et imiter le comportement des autres individus, et qui conséquemment, ont un instinct grégaire. C’est un animal social et comme tous les animaux sociaux, il ne peut certes pas socialiser seul. Chez les humains nous appelons ce regroupement "société", chez les perroquets nous le désignerons sous le vocable "groupe social". Chez les animaux "proies" tel le perroquet, l’instinct grégaire est très poussé et la formation d’un groupe social est déterminée par trois facteurs fondamentaux: • La recherche alimentaire • La reproduction • La sécurité: les prédateurs ayant nette préférence pour les proies isolées.
En plus de la garantie contre les prédateurs, les perroquets se doivent de vivre en communauté pour satisfaire leur besoin de survie (manger, boire) satisfaire leurs besoins sociaux (jouer, communiquer, se toiletter, besoins affectifs, reproduction).
La force de cohésion au sein du groupe est constamment renforcée par des contacts visuels ou auditifs. Bref, dans la nature, un perroquet n’est jamais seul, toute activité se pratique en couple ou en groupe. Structure sociale
Pour assurer le bon fonctionnement et l’équilibre d’une telle société, cette dernière se doit d’être régie par une structure sociale qui au premier abord peut nous sembler anarchique, mais qui est pourtant gérée par des codes qu’il est important de respecter pour tous les membres du groupe, puisque la sécurité de l’individu et de sa communauté en dépend (système de sentinelles, vocalisations, résolution de conflits, etc.). Le perroquet est donc programmé génétiquement pour vivre en société et suivre des codes, et ces derniers se doivent d’être appris. En effet, ces codes ne font pas partie de son bagage génétique; il est programmé pour les apprendre, mais ne les connaît pas à la naissance.
Son instinct de survie lui commande de se fondre dans le groupe, car loin de celui-ci, il ne survit pas. Le perroquet n’est pas un animal solitaire et n’a aucun goût pour le non-conformisme. Ce genre de conservatisme est un sous-instinct de la pulsion d’intégration, qui elle-même découle de la pulsion de sécurité qui fait partie intégrante de l’instinct grégaire.
Hiérarchie
Contrairement à plusieurs espèces d’animaux grégaires, la notion de hiérarchie est un concept qui semble inconnu chez les perroquets. Aucun cas d’agression n’a été répertorié chez eux ayant pour but de préserver la tendance sociale: aucune hiérarchie linéaire (de dominance) n’a été observée chez les perroquets à ce jour, et pas non plus de hiérarchie par agression (pecking order). Par contre, il a été observé une forme de dominance relative - par paire d’individus: un individu peut inhiber le comportement d’un congénère et provoquer chez lui une réponse d’évitement sans agression, et ce, sans qu’aucune dominance n’ait été mise à l’épreuve. Ces conflits ponctuels entre deux individus n’ont aucune incidence sur le groupe.
Il n’y a pas de combat pour devenir l’oiseau "alpha" du groupe. Le perroquet ne règle pas ses conflits par des affrontements physiques, mais sait se faire respecter par l’adoption de postures ayant pour but d’impressionner l’adversaire (hérissement des plumes, pupilles dilatées, vocalisations, etc.).
C’est à la période de puberté que le perroquet commence à interagir de façon autonome avec son groupe social. Il commence à décider par lui-même des comportements à adopter puisque ses conduites ne dépendront plus de ses ascendants. Il devra faire ses expériences et il devra assumer les conséquences de ses choix. La puberté est une période de rivalité intense qui se traduit par de fortes vocalisations et souvent, par des tentatives d’intimidation.
Il est important ici de noter que ce n’est pas un comportement déplacé. Il est inné, naturel et normal pour un perroquet "adolescent" d’agir de la sorte... ne le prenez pas personnel, et portez ça sur le compte des hormones de junior… Vie sociale "domestique"
Le perroquet de compagnie n’a rien perdu de son instinct grégaire ni de ses fonctions relationnelles. Dans un contexte de captivité, priver un perroquet d’activités ou de contacts sociaux est la plus cruelle forme de violence que l’humain puisse infliger à cet animal. Le perroquet se doit de pouvoir communiquer adéquatement avec les membres de son groupe (votre famille) et comme il n’a aucune idée à savoir comment se comporter dans ce genre de société, puisque absolument rien dans ses gènes n’y en prédispose, il est de premier plan qu’il soit pris en charge par un humain compréhensif et attentif à sa (bonne) socialisation.
Contrairement à nos chiens, le perroquet ne reconnaît aucune figure d’autorité (ni humain, ni congénère). Il ne peut qu’interagir avec vous comme il l’aurait fait dans son habitat naturel avec ses congénères, et tenter de vivre sa vie de perroquet selon les normes sociales qu’il aura acquises au contact de ce groupe (votre famille). C’est à l’humain de le socialiser à son environnement "humain" et aux contraintes qui s’y rattachent. L’oiseau ne demande qu’à se plier aux codes qu’il observera et qu’on lui inculquera, il est programmé pour cela. Si l’oiseau n’a pas de codes ou de modèles à suivre, il ne pourra que se fier à ce qu’il expérimentera par lui-même, et ces expériences, bonnes ou mauvaises, prendront graduellement la forme de conduites qui seront jugées acceptables (du moins, pour lui). Le juste équilibre
La vie dans le monde des humains comprend beaucoup de contraintes pas toujours évidentes pour le perroquet, et ce dernier est tout à fait inapte à suivre des codes de conduite qui ne sont pas adaptés (du moins, minimalement) pour lui. C’est par une bonne socialisation que l’oiseau apprendra à adapter ses comportements innés et à agir socialement à l’intérieur de votre famille. C’est un animal intelligent et adaptable qui saura se conformer à vos règles si celles-ci sont bien transmises respectueusement, de manière juste et, surtout, de façon compréhensible et recevable pour lui.
Il est absolument indispensable pour l’humain éducateur de comprendre qu’aucune méthode de dressage appliquée avec les chiens ne peut fonctionner pour le perroquet. Le concept de la "dominance totale" mis (malheureusement) de l’avant avec les chiens ne fera que vous faire perdre la confiance de votre oiseau. Toute tentative de "dominance" basée sur la peur, la confrontation, la rigidité, l’intimidation, le non-respect, la privation ou la crainte d’une conséquence pour obtenir le "contrôle" de son perroquet est vouée à l’échec. Ce genre de comportement de la part de l’humain peut développer une grande détresse et entraîner des réactions de crainte ou de phobie et conséquemment de défense de la part du perroquet. Les règles doivent être constantes et cohérentes.
Grégarisme "domestique"
Le perroquet a besoin pour être bien dans ses plumes de se sentir accepté et respecté de son groupe social (votre famille). Il doit se sentir en sécurité dans ce groupe. C’est un besoin pour lui que de prendre part aux activités quotidiennes de sa communauté (manger, jouer, faire le ménage, écouter la télé, etc.). Il doit recevoir l’attention du groupe, sans nécessairement en être le centre. Évoluer dans la même pièce que vous est pour lui déjà très rassurant, recevoir une attention ambiante, une parole, un regard ou une caresse en passant est souvent plus que suffisant. Il siège en votre présence, il est heureux, et se sent accepté. Lien vers l'article original : http://www.perroquet-perroquets.com/perroquet-animal-sociable.php
Dernière édition par paprika le Mar 16 Juil 2013 - 18:46, édité 3 fois (Raison : mise à jour du lien vers le CAJV) | |
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